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« Ce qui caractérise l’importante bibliographie de Bernard Plossu ne se résume évidemment pas uniquement au nombre impressionnant de titres publiés, mais réside plus encore dans la qualité des multiples portes d’entrée qui permettent d’aborder son œuvre par le foisonnement des thèmes abordés. Cet ouvrage permettra à celles et ceux qui n’ont qu’une vision parcellaire de son travail d’en apprécier la diversité.
Gilles Mora a cette belle formule quand il affirme « On ne regarde pas les livres photographiques de Bernard Plossu : on les lit. » Cela tient à la nature même de ce très grand lecteur et regardeur qui, depuis son plus jeune âge, a toujours entretenu avec la littérature, le cinéma, la peinture, la musique et l’architecture un rapport étroit que sa photographie interroge et documente.
Regarder l’œuvre de Plossu sous le seul angle de la belle image reproduite dans un livre serait passer à côté de cette seconde œuvre « en livres » que Plossu a construite depuis ses débuts. » G.G.
« Il y a quelque chose de magique – de l’ordre d’un travail abouti – à traduire les nombreuses photos que fait un photographe en donnant ainsi un sens à l'ensemble de ses images : LE LIVRE, moyen d'expression idéal pour exprimer tout ce que ces photos vous ont appris, et ainsi les communiquer au public.
Un livre de photos a, d'ailleurs, le même rôle qu'un livre d'écrivain.
Un critique a dit : « on lit les livres de Plossu »… Oui, c'est bien ce que je recherche, qu’on ne se contente pas de juste de les regarder…
Dès Le Voyage Mexicain, c’est la forme du livre qui m'a permis de raconter des histoires.
D’ailleurs, il y a de bons écrivains qui parlent comme s’ils écrivaient en photo, et c’est pour cela que lorsque l’on me demande qui j'aime comme photographe, je réponds : « l’écrivain Jean Echenoz », dont les livres sont pleins d'observations visuelles. C’est vrai aussi de Malcolm Lowry.
Tout au long de ma – maintenant longue – vie, le livre m'a permis d’écrire les aventures, les voyages, la poésie, que j’ai eu la chance de faire et de vivre. »
Bernard Plossu
BERNARD PLOSSU est né en 1945 à Dalat, au Sud Vietnam. de 1961 à 1965
Il s’initie à la photographie avec son père lors d’un voyage dans le Sahara en 1958, il y découvre ses passions : le voyage, le désert et la photo...
Entre 1961 et 1965, pendant ses études à Paris, il « apprend l’image » en fréquentant assidûment la Cinémathèque.
En 1965, il s’installe au Mexique (où il est engagé comme photographe pour accompagner l’expédition anglaise, Zashen-Maax, chez les indiens Lacandons dans la jungle du Chiapas) puis en Californie, faisant la route entre San Francisco et Mexico City (ce sera le livre Le voyage mexicain, chez Contrejour en 1979, avec un texte de Denis Roche), et il y rencontre les figures majeures de la Beat Generation. Depuis le Mexique et les États-Unis, il voyage en Inde (le voyage des voyages de sa génération), au Niger, au Sénégal, en Égypte, au Maroc... et rentre en France en 1985.
Son travail fait dès lors l’objet de très nombreuses expositions en France comme à l’étranger, et d’encore plus nombreuses publications. Ses photographies appartiennent aujourd’hui aux collections des plus importants musées dans le Monde.
Après avoir vécu quelques années en Espagne, Bernard Plossu vit actuellement dans le sud de la France.
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