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BERNARD PLOSSU
PARIS-MATIC
1970-1990

textes de bernard plossu
et yannick vigouroux

éditions marval-ruevisconti

 

format : 16 x 20 cm
80 pages
reliure souple avec rabats


22 €

ISBN : 978-2-86234-467-6

 



Vue d'une double page intérieure du livre "Paris-Matic" de Bernard Plossu

Vue d'une double page intérieure du livre "Paris-Matic" de Bernard Plossu

Couverture du livre "Paris-Matic" de Bernard Plossu

 

Vue d'une double page intérieure du livre "Paris-Matic" de Bernard Plossu

Vue d'une double page intérieure du livre "Paris-Matic" de Bernard Plossu

 

Paris, encore et toujours, pour cet amoureux de la capitale, Paris qu’il a tant photographiée… Mais Paris-Matic… photographiée à l’Agfamatic, cet appareil jetable, presque un jouet, qu’un photographe pourrait ne pas prendre au sérieux…
Bernard Plossu joue avec les possibilités de l’appareil, très différentes de celles de son Nikkormat professionnel, et nous offre ici un nouveau regard « instantané » sur la ville…
« Photos faites à l’Agfamatic, "pour enfants" c’est-à-dire d’une "technique enfantine"… Rien à régler, on met juste sur le petit dessin de nuages ou de soleil. Un rêve! Et en fait d’enfantin, ce sont les appareils les plus révolutionnaires! Pensez, il n’y a même plus à régler, il suffit d’appuyer: on peut photographier avant même qu’on ait eu le temps de se demander si on allait prendre la photo ou pas! On n’a même plus le temps d’hésiter. Plus rapide que du reportage!
La photo avec l’Agfamatic, ou tout autre Instamatic, permet d’aller plus vite que la pensée; elle est la prise de vue à l’état de pure spontanéité, l’anti-Freud, l’anti-Sartre, elle fonce droit au but, elle libère totalement de la timidité, elle permet aussi de photographier en riant, en découvrant à nouveau le monde avec, justement, la naïveté, le bonheur, la fraîcheur et l’immédiateté d’un enfant. Grâce à la simplicité extrême de ce jouet de l’image, nous nous libérons enfin de notre complexe d’être un photographe adulte. Redevenons Bibi Fricotin!
Et la photographie ainsi libérée de toute technique encombrante devient enfin le cri photographique qui nous offre la liberté totale de voir, et d’aller plus vite que notre cerveau. Enfin la vision retranscrite à son niveau le plus pur. »

BERNARD PLOSSU
Ce grand photographe vit actuellement en France, même s’il continue à arpenter le monde. Son œuvre coïncide avec le développement de la photographie française contemporaine. Ses images sensuelles, aux vibrations immobiles et silencieuses, nous parlent de la douceur des corps, de la matière, du mouvement et autres « paysages intermédiaires ». Les thèmes comme le voyage, la ville, l’espace, la famille, sont souvent abordés de manière autobiographique et l’on retrouve dans son travail une écriture intime, un langage repérable au fil des années.

YANNICK VIGOUROUX
Né en 1970, photographe, critique d'art, commissaire d'expositions et historien de la photographie. Diplômé de l’École Nationale de la Photographie (Arles), il a publié plusieurs livres sur la photographie dont, avec Jean-Marie Baldner, Les Pratiques pauvres, du sténopé au téléphone mobile (CNDP / CRDP Créteil, Isthmes éditions) (2005), et, avec Christian Gattinoni, La photographie ancienne / La photographie moderne / La photographie contemporaine, ainsi qu'Histoire de la critique photographique aux nouvelles éditions Scala. Il est le spécialiste en France de la « Foto Povera ».

LA « FOTO POVERA »
Le terme « pratiques pauvres » s’applique aux approches photographiques employant des appareils photo amateurs. Le côté approximatif du cadrage, la recherche du non-évènementiel sont aussi importants que les évènements du photojournaliste. Le thème de la banalité, de l’ordinaire est assez récurrent dans les pratiques dites pauvres. Floues, tremblées, pixélisées, imparfaites, tramées, ces images ne sont pourtant pas des photos ratées. Bernard Plossu pour résumer 40 ans de photo, garde l’impression d’avoir fait de très bonnes photos très mauvaises et de mauvaises photos très bonnes. Il évoque ainsi Diane Arbus pour qui il est important de prendre de mauvaises photos.

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j.gourlat@ruevisconti-editions.com

Mise à jour le 08.06.2020 © 2015 Juliette Gourlat